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Contexte
C’est à l’étage d’une petite école d’un quartier de Saint-Brieuc qu’est nichée cette classe. Les adultes qui y travaillent n’hésitent pas à tenter des expérimentations pédagogiques pour mettre le plus possible les élèves en situation de réussite.
L’enseignante titulaire, directrice et PEMF dans l’école depuis 10 ans, a toujours orienté sa pratique vers la mise en place de travaux en ateliers, pour :
- travailler l’autonomie des élèves ;
- organiser et faciliter la vie de la classe.
Est venue ensuite la volonté de pouvoir être au plus près de tous les élèves. Le travail en ateliers était facilitateur notamment grâce à la mise en place des plans de travail. Petit à petit l’intérêt pour les outils numériques s’est installé avec les ordinateurs de fond de classe...
Depuis quelques années cette pratique a pris de l’ampleur avec l’intégration d’outils plus innovants en classe, financés par la ville de Saint-Brieuc : le vidéoprojecteur d’abord, les tablettes numériques depuis 5 ans. Ces dernières d’abord prévues pour l’école élémentaire voisine ont vite été investies dans cette classe maternelle. Le service informatique de la ville est attentif aux usages mis en place. Très satisfait de ces explorations, il est à l’écoute des besoins et des demandes et n’hésite pas à modifier son plan d’équipement, quand c’est possible et sans léser les autres écoles. La Ville de Saint-Brieuc aime à citer cette école pour montrer que son investissement n’est pas vain et qu’il apporte des facilités à la modification des pratiques enseignantes et des modalités d’apprentissage.
Ces outils ont amplifié sa réflexion sur l’aménagement de la classe et une évidence s’est affirmée : il faut mettre en place des espaces adaptés aux différents types d’activités.
Définir l’espace
Avec sa collègue et le personnel le municipal, ils ont a cherché à optimiser l’espace classe pour permettre aux élèves de trouver différentes modalités de travail :
- debout,
- allongé,
- à genoux,
- assis (sur une chaise, un banc, un tabouret, un ballon),
- seul,
- côte à côte,
- en petits groupes (par 2, 3, 4),
- en grand groupe, sur des tables basses ou hautes, étroites ou ronde, avec des mobiliers mobiles.
Tous les espaces sont dédiés à des activités précises, définies en amont. Mais, le déroulement des journées nécessite parfois des modifications. Aussi, chaque espace peut être détourné pour d’autres usages.
Quelle organisation spatiale ?
- La question de la couleur occupe aussi une place très importante, chaque espace bénéficie d’une attention particulière.
Cette réflexion a été stimulée depuis la mise à disposition d’un vidéoprojecteur et des tablettes certes, mais la réflexion est permanente et s’autoalimente par les observations quotidiennes.
Les élèves y trouvent du confort et trouvent leur équilibre dans leurs travaux et leurs apprentissages. Ils s’emparent des lieux à leur convenance :
- le coin bibliothèque est investi pour lire et écouter bien sûr mais certains s’y trouvent bien pour échanger, manipuler les jeux connectés ; pour d’autres c’est le lieu où des apprentissages vont être déclenchés ;
- le coin zen leur permet de travailler allongé avec un livre ou une tablette ;
- les guéridons mobiles facilitent la réorganisation de la classe au gré de l’évolution des travaux, des interactions qui en découlent ;
- les bancs servent aussi de table ;
- le meuble d’activités comporte des casiers pour des travaux de groupes ou individuel - chaque boîte propose le matériel nécessaire et un tapis dédié qui permet aux élèves de s’installer là où ils le souhaitent – avec ce tapis, ils se créent leur « zone de confort ».
Coopérations et échanges au service du projet
Le personnel municipal est complètement engagé dans le processus : il participe à la réflexion, il est force de propositions et s’engage dans l’aménagement du lieu.
Chaque nouvelle activité est propice à des échanges avec l’équipe enseignante. De son point de vue, les élèves se retrouvent dans cette classe « comme à la maison », le démarrage des journées comme la mise au travail se fait sans difficulté.
Pourtant, même si la volonté de l’équipe éducative est grande, obtenir des crédits pour modifier le mobilier est très difficile. Aussi, c’est essentiellement du côté de l’association des parents d’élèves présente dans l’école qu’il est nécessaire de se tourner pour financer les différents achats. Consciente de la valeur ajoutée que représente ces investissements, elle trouve là un moyen de participer à la vie de l’école.
Cependant, les idées fourmillent et il faut très rapidement les mettre en œuvre. Alors le « système D » est souvent mis à contribution…
L’organisation spatiale à l’école maternelle d’application Marie Curie (Saint-Brieuc) en photographies
Dès l’escalier…

Sur un tapis individuel pour récréer sa zone de confort
