Point de vue extérieur
- Davydenko M & Peetz J (2017). « Time grows on trees : the effect of nature settings on time perception », Journal of Environmental Psychology, Vol.54, pp.20-26
Cet article présente une expérimentation s’intéressant aux effets de la nature sur la perception du temps. 156 individus ont été accompagnés pour une marche dans la nature ou dans un environnement urbain. Il leur a ensuite été demandé d’évaluer la durée de la promenade. Les participants ayant marché dans un environnement naturel ont surestimé le temps passé à marcher. La marche dans la nature a aussi eu des effets positifs sur l’humeur et le stress des participants.
- Mozaffar F & Mirmoradi S S (2012). Effective use of nature in educational space design. Organization, Technology and Management in Construction, International Journal, 4(1):381-392
Cet article propose un état de la littérature sur l’impact de la nature sur les comportements et les performances, particulièrement à l’école. Il s’avère que la nature a un impact sur les individus, qu’elle soit à l’extérieur ou à l’intérieur. Elle augmente la concentration, l’attention, les performances cognitives comme la résolution de problèmes, la créativité et améliore le développement cognitif.
- Bratman G N, Hamilton J P & Daily G C (2012). The impacts of nature experience on human cognitive function and mental health. Ann. N.Y. Acad. Sci. 1249, 118-136.
Les auteurs proposent une revue de littérature sur le thème de l’impact des environnements naturels sur le bien-être des individus. Ils soulignent que la définition d’un environnement naturel change en fonction du temps, du lieu et de l’individu engagé dans la définition. La plupart des études se basent sur une distinction claire entre environnement naturel et environnement urbain. Les autres proposent au regard de cette revue de littérature un système de catégorisation des types d’expériences de nature et leurs potentiels effets sur des activités cognitives.
- Faber Taylor A, Kuo F E & Sullivan W C (2001). Views of nature and self-discipline : evidence form inner city children. Journal of Environmental Psychology, 21
Les chercheurs ont étudié l’impact de la vue de la nature depuis les habitations sur les performances des enfants. Les résultats indiquent que les filles sont plus impactées par la vue de la nature que les garçons (20% de la variance des scores, non significatif pour les garçons).
- Burchett M, Torpy F, Tarran J & Craig A (2010). Greening the great indoors for human health and wellbeing. Final report to Horticulture Australia Ltd.
A travers des essais en laboratoire et une série d’enquêtes, les chercheurs ont étudié la quantité minimum de plantes nécessaire pour réduire les composés organiques volatils, et l’impact des plantes sur le bien-être des individus. Il s’avère que les plantes d’intérieur améliorent la qualité de l’air en réduisant les niveaux de CO2 et de COVs. Elles ont également un impact sur l’humeur et réduisent l’anxiété, la dépression et la fatigue, notamment.
- Daly J, Burchett M & Torpy F (2010). Plants in the classroom can improve student performance. http://www.ieqindoorplants.com.au/wp-content/uploads/2012/01/Effects-of-indoor-plants-on-school-performance-2010-V1.pdf
L’expérimentation décrite dans cet article implique 360 enfants dans 13 classes australiennes. La moitié des classes ont reçu trois plantes pendant une période donnée. Des tests – en mathématiques, lecture, oral et sciences – ont été effectués avant et 6 semaines après. Dans deux écoles, il a été noté 10 à 14% d’amélioration, mais pas de différence significative dans la troisième école.
- Pasquier, Gaël, 2015, « La cour de récréation au prisme du genre, lieu de transformation des responsabilités des enseignant-e-s à l’école primaire », Revue des sciences de l’éducation, vol. 41, no 1, p. 91-114. DOI : 10.7202/1031473ar
L’article développe que « la ségrégation spontanée des sexes s’associe généralement à un choix d’activités différentes et exclusives » qui n’est pas sans conséquence sur la manière d’occuper l’espace. Les garçons, plus nomades, investissent la cour intégralement alors que les filles, plus sédentaires, « doivent tenir compte des jeux des premiers pour choisir l’emplacement des leurs » . Les garçons jouent principalement à des jeux comprenant des activités physiques comme le football et à des jeux de course poursuite au centre de la cour de récréation, et empruntant le plus d’espace, alors que les filles pratiquent plutôt des jeux comme l’élastique, la marelle, la corde à sauter, des jeux de rôles et de situation, des moments de discussion, aux périphéries de la cour.
Les activités physiques dans les espaces extérieurs
- Sibley B.A. and Etnier J.L. (2003). The relationship between physical activity and cognition in children : a meta- analysis. Pediatric Exercise Science, 15:243-256.
Cet article propose une revue de littérature sur la relation entre exercice physique et performances chez les enfants et les jeunes adultes. Il décrit deux types de mécanismes : physiologique – qui augmente le flux sanguin et provoque des changements dans la structure du système nerveux – et en rapport avec l’apprentissage et le développement – qui stimule le développement cognitif. Les conclusions indiquent que pour les enfants, l’activité physique a un impact positif sur le cognitif, peu importe le type d’activité. Les bénéfices les plus importants sont observés chez les enfants et les jeunes en âge d’aller au collège.
- Greef (de) J.W., Bosker R.J., Oosterlaan J. & Visscher C. (2017). Effects of physical activity on executive functions, attention and academic performance in preadolescent children : a meta-analysis. Journal of Science and Medecine in Sport
Cet article s’intéresse aux effets de l’activité physique intense sur les fonctions exécutives, l’attention et les performances au travers d’une revue de la littérature. Il apparaît que l’activité physique intense augmente les neurotransmitteurs et donc les capacités cognitives. D’autre part, un exercice cardiaque continu améliore les performances cognitives grâce l’augmentation de la neurogénèse dans la partie du cerveau responsable de la mémorisation et de l’apprentissage.
- Praag (van) H. (2009). Exercise and the brain : something to chew on. Trends in Neurosciences 32(5):283-290
Cette revue de littérature indique que l’apprentissage du vocabulaire est 20% plus rapide après une course intense ou après 12 semaines d’entrainement cardiaque. Par ailleurs, l’exercice pratiqué dans l’enfance augmente la résilience du cerveau plus tard dans la vie de l’individu.
- Owen K.B., Parker P. D., Astll-Burt T. & Lonsdale C. (2018). Effects of physical activity and breaks on mathematics engagement in adolescents. Journal of Science and Medecine in Sport 21(1):63-68
Cette étude compare les effets d’une activité physique et d’une pause avant une leçon de mathématiques. L’expérimentation s’est déroulée sur trois sessions de dix semaines. Il apparaît que l’activité physique modérée a un impact positif sur l’engagement, mais pas sur le comportement en général. En revanche, la pause a un effet négatif.
- Spitzer, U.S. & Hollmann, W. (2013). Experimental observations of the effects of physical exercise on attention, academic and prosocial performance in school settings. Trends in Neuroscience and Education, 2(1):1-6
Cet article présente trois expérimentations sur les effets de l’activité physique à l’école. L’ajout d’un exercice physique quotidien a un léger impact sur l’apprentissage de la langue maternelle et sur le comportement en classe mais pas sur l’anglais ou les mathématiques. La deuxième expérience montre un impact significatif sur les mathématiques mais pas sur les langues. La troisième étude rapporte qu’une leçon quotidienne de jogging rend les enfants plus concentrés.
- Janssen M, Chinapaw MJM, Rauh SP, Toussaint HM, Mechelen (van) W & Verhagen EALM (2014). A short physical activity break from cognitive tasks increases selective attention in primary school childreb aged 10-11. Mental Health and Physical Activity, 7(3):129-134
L’article compare les effets de quatre types de pause sur l’attention des enfants : soit quinze minutes sans pause, soit une pause sans activité physique, soit une pause avec activité physique modérée, soit une pause avec activité physique intense. Le niveau optimal d’attention a été observé après l’activité modérée.
- Howie EK, Beets MW & Pate RR (2014). Acute classroom exercise breaks improve on-task behavior in 4th and 5th grade students : A dose-response. Mental Health and Physical Activity, 7(2):65-71
Cette étude s’intéresse à la durée minimale nécessaire d’activité physique pour observer un impact sur le comportement. Il apparaît qu’une durée de dix minutes est significative sur l’amélioration du comportement pendant une tâche. Il est noté que les garçons ont une capacité d’attention plus faible après cinq minutes d’exercice.
- Kubesch S et al. (2009). A 30-minute physical education program improves students’ executive attention. Mind, Brain and Education, 3(4):235-242
Cette expérimentation mesure l’effet de l’activité physique sur le comportement lors d’une tâche. Trente minutes d’activité physique dans la semaine ont montré un impact sur l’attention.
- Zeng N. et al (2017). Effects of physical activity on motor skills and cognitive development in early chilhood : a systematic review. Hindawi, BioMed Research International, Vol. 2017, ID 2760716
Cet article synthétise la littérature concernant les effets de l’activité physique sur les capacités motrices et le développement cognitif chez les jeunes enfants. 80% des études analysées rapportent des améliorations significatives sur les capacités motrices. Plusieurs indiquent un impact sur l’apprentissage, l’attention et la mémoire.