La troisième partie de cet ouvrage _ Monuments et espaces républicains _ pose la question de l’architecture monumentale et de l’inscription des symboles républicains dans le tissu urbain comme vecteur de la transmission des valeurs de la République.
Ainsi, nous sommes invités à voir et penser les façades de nos édifices scolaires, depuis la IIIe République jusqu’à nos jours, dans leurs fonctions symboliques par leur rayonnement dans la cité.
L’auteur précise « Qu’il s’agisse d’architecture ou de sculpture, le monument n’est pas un simple objet fonctionnel ou artistique, c’est une proclamation politique. »
En effet, « on a souvent le même désir d’exprimer l’œuvre de la République dans les constructions scolaires, quand l’enseignement public s’épanouit grâce aux lois de Jules Ferry, de 1881 à 1885 : faire des bâtiments scolaires visibles, flambants neufs, modernes avec leurs vastes fenêtres, plus larges et hautes que celles des bâtiments avoisinants, grâce à l’utilisation de procédés nouveaux de construction alliant brique et pierre, avec une armature au besoin métallique, le tout coiffé de tuiles mécaniques, dans un souci de rationalisation architecturale et de régularités des façades.
Les écoles ont alors un type architectural qui porte une forte relation entre l’idéologie républicaine et l’éducation des jeunes citoyens. »
Assurément, cette réflexion doit de nos jours nous conduire à penser l’architecture scolaire comme objet d’étude pour nos élèves dans la transmission des valeurs de la République, et à envisager la dimension symbolique de ces édifices à l’heure d’une réflexion renouvelée sur le bâti scolaire.
Bonne lecture !