Atelier 1

L’école idéale

Suite à la phase d’immersion qui a permis au designer d’analyser les tenants et aboutissants du contexte du projet, l’idée de ce premier atelier est d’inviter enseignants, inspecteurs de l’éducation nationale et services de la Ville à échanger pour identifier des problématiques concrètes quant à la mise en place des CP dédoublés.

Trois phases de travail sont prévues :

  • présentation du rapport d’étonnement du designer pour proposer un regard neuf sur le contexte du projet (cf phase immersion)
  • travail autour de l’idée d’école idéale pour inviter les participants à s’extraire de leur quotidien et à prendre de la hauteur pour échanger sur les valeurs, les finalités de leur mission
  • travail autour de l’idée de co-enseignement pour inviter les participants à échanger sur leurs visions et leurs expériences de cette pratique, identifier les moteurs et les freins et ainsi tenter de “déminer” le terrain du projet.

Réflexion collective sur l’école idéale

La méthode consiste simplement à attribuer une couleur de post-it à chaque partie prenante (enseignants, inspecteurs, services de la ville), à leur laisser un temps de réflexion et à partager leur production sur trois échelles de réflexion proposées, de la plus théorique à la plus pratique : valeurs, pédagogie, espace & matériel.

Les trois schémas ci-dessous synthétisent les travaux des participants :

Réflexion collective sur le co-enseignement

Selon la même méthode que l’exercice précédent et sur la base des éléments produits, les participants sont invités à réfléchir à la pratique du co-enseignement via trois angles de vue : ses avantages (les moteurs), ses inconvénients (les freins) et d’éventuelles pistes de solutions.

Conclusion de l’atelier 1

Cet atelier a permis aux différentes parties prenantes de prendre de la distance par rapport à leurs problématiques quotidiennes respectives : les participants ont accepté de laisser de côté leurs a priori respectifs et mis à profit ce temps d’échange pour définir collectivement les bases “idéologiques” du projet.

En matière de vision de l’école idéale, force est de constater que les visions des enseignants, des inspecteurs et des services de la ville vont de manière assez homogène dans le sens d’une école plus ouverte et collaborative, qui promeut l’autonomie de l’élève et la coopération.

En matière de co-enseignement, si des appréhensions existent quant à la difficulté de travailler en binôme et de partager un espace, les avantages sont aussi clairement partagés : modulation des groupes, complémentarité des enseignants, mutualisation des ressources, etc.
Côté diagnostic, les participants se rejoignent sur le fait que le manque de modularité des espaces et des mobiliers actuels est un frein majeur à la pratique du co-enseignement.

Ainsi, les parties prenantes s’engagent à l’issue de ce premier atelier :

  • Les 4 enseignants de CP présents s’engagent à expérimenter le co-enseignement pendant une semaine afin de commencer à identifier à la fois des scénarii d’enseignement et des pistes d’amélioration de l’espace.
  • Les inspecteurs confient au designer le soin de faire de formuler des propositions concrètes pour répondre au besoin de modularité au sein de l’espace classe.
  • La ville s’engage à fournir un budget permettant la réalisation des premiers prototypes.
En conclusion, grâce à l’espace-temps de l’atelier et à la bonne volonté des participants, une dynamique très constructive a été amorcée entre les parties prenantes afin d’élaborer ensemble des solutions favorisant le co-enseignement en CP dédoublés.