Atelier 2

Postures d’apprentissage

Positions d’apprentissage

Alors qu’il est aujourd’hui admis que la mobilité des élèves et la variation des positions d’apprentissage répondent à un besoin physiologique de l’enfant et qu’en cela elles favorisent d’une part le maintien de l’attention et préviennent d’autre part les troubles musculo-squelettiques, pourquoi les élèves sont-ils toute la journée assis derrière un bureau ?

Les enseignants admettent qu’objectivement, le bureau est indispensable aux seuls exercices d’écriture qui représentent x% du temps hebdomadaire passé en classe. Or, les élèves restent derrière leurs bureaux car cela évite de devoir changer de configuration de classe entre deux exercices : qui peut le plus peut le moins.

Les enseignants font donc le constat que la position d’apprentissage standard, à savoir assis derrière un bureau, est davantage liée à un manque de modularité de l’aménagement qu’à un réel besoin pédagogique.

La volonté du projet d’apporter de la modularité à l’espace ouvre donc de nouvelles perspectives et les enseignants ont été invités à envisager l’ensemble des postures susceptibles d’être adaptées à la diversité des postures d’apprentissage au cours de la semaine. Les schémas ci-dessous résument leurs travaux :

Pistes de prototypes complémentaires

Suite à l’inventaire postural mené avec les enseignants, le designer leur propose de réfléchir à des solutions opérationnelles permettant de tester les hypothèses détaillées ci-dessus. Dans le prolongement des premiers prototypes mis en test, les dispositifs suivants, présentés dans l’ordre de priorité défini par les enseignants, ont pour but de permettre aux élèves de changer de position pour gagner à la fois en autonomie, en confort et en capacité de coopération.

Comme les premiers prototypes ont démontré l’importance de la mise en test en conditions réelles afin de recueillir des retours et des pistes d’amélioration concrètes, l’idée est de fabriquer rapidement des prototypes des propositions suivantes afin de compléter le « kit mobilier » permettant aux enseignants de gagner en modularité dans le cadre des scénarii de co-enseignement.

Desserte mobile à matériel

Afin de poursuivre la « dépersonnalisation » des bureaux, de favoriser l’autonomie des élèves et optimiser leurs déplacements, l’idée d’une desserte mobile contenant le matériel collectif quotidien est plébiscitée.

Kit de travail au sol

Une surface permettant aux élèves de s’installer au sol leur permettrait de diversifier considérablement leurs positions lors d’activités variées : collectives (échange, lecture), individuelles (lecture, jeu, repos) et de groupes (jeux en coopération, etc). Compte-tenu du critère d’hygiène et de la contrainte budgétaire, l’idée serait a priori de tester cet usage au moyen de tapis de sol légers type camping.

Cette surface au sol pourrait être complétée par une tablette basse type « pont » qui permettrait aux élèves de travailler confortablement sur leur tapis.

Tables rondes

Les chaises équipées de tablettes présentent 2 limites : la position assise imposée et la difficulté à travailler en groupe sur des supports communs (jeux, etc).

En complément de ce dispositif et pour se passer complètement des encombrants bureaux actuels, les enseignants évoquent la possibilité de mettre en place quelques tables rondes facilitant le travail en petits groupes. Équipées de tabourets rangeables sous la table, ces tables pourraient convenir autant en position assise qu’en position debout.

Cloison mobile multi-fonction

Proposition complémentaire : plusieurs usages évoqués pourraient être satisfaits par un meuble mobile multi-fonction :

  • cloison séparative pour s’isoler
  • piste graphique d’un côté
  • bibliothèque de l’autre
  • rangement pour les tapis et ponts individuels évoqués plus haut

Nb : l’idée d’un tableau mobile « seul » est rejetée à l’unanimité : les pieds sont encombrants et représentent un obstacle à la circulation (risque de trébucher) : autant mettre à profit l’encombrement pour créer un volume utile.