Projet « Classe extérieure » « Apprendre heureux, faire classe autrement » mise en place du projet, place du numérique et témoignages

Un article de Mme Beaulieu, professeure de mathématiques, M. Ré, coordonateur ULIS, Mme Meziane, professeure d’anglais, Mme Derouiche, professeure de SVT et Mme Lagardère, professeure de français au collège REP+ Jacques Prévert à Marseille.

Définition du projet

Le projet de « Classe extérieure » est nommé « Apprendre heureux, faire classe autrement  » car nous voulions véritablement nous situer à ce point de rencontre entre l’apprenant (apprendre) et l’enseignant (faire classe), tout en faisant intervenir un troisième acteur immatériel et non nommé : la classe.
Nous travaillons actuellement en équipe interdisciplinaire de cinq professeurs d’un collège de REP+ du 13e arrondissement de Marseille : Mme Beaulieu, professeure de mathématiques, M. Ré, coordonnateur ULIS, Mme Meziane, professeure d’anglais, Mme Derouiche, professeure de SVT, Mme Lagardère, professeure de français. Ce collectif s’est constitué en septembre 2021 et forme aujourd’hui le noyau dur de la réflexion et d’essais de pratiques autour de l’innovation pédagogique, les formes scolaires, les modalités et les situations d’apprentissage, le bien-être des corps et des esprits à l’école.

En ce sens, lorsque nous avons pensé ce projet de classe extérieure, il nous a été impossible de faire l’économie des recherches autour de la classe mutuelle ou flexible.
L’objectif recherché par la démarche est et sera toujours la réussite des élèves de la façon la plus inclusive possible et en prenant en compte les besoins particuliers des élèves. Comment peut-on mettre les élèves en situation de réussite ? Quels facteurs peuvent aider les élèves à mieux réussir ? C’est une question vive, et particulièrement en REP+.

Fonctionnement et enjeux

Pouvoir choisir sa posture d’apprentissage, être autorisé à se déplacer, à coopérer avec des camarades, à s’expliquer les choses mutuellement, à laisser l’esprit divaguer pour revenir plus aéré, plus concentré, plus efficace, pratiquer directement sur le terrain, autant de pratiques d’élèves et de professeurs qu’il nous paraissait intéressants de tester au collège à rebours des classes dites « autobus », des enfants en pleine croissance assis six heures par jour (minimum !), des interdits pas toujours compris, des corps à contraindre, des esprits à calmer.

Les recommandations officielles incitent à se mouvoir et à sortir des salles pour ancrer les apprentissages : les élèves doivent activement participer à la transition écologique avec des projets pérennes en extérieur ; les activités d’apprentissage en pleine nature sont fortement encouragées…

Objectifs

Cette année, nous avons ressenti deux besoins pour prendre la mesure des enjeux :

  • Élargir : en nous constituant en collectif de collègues afin de mettre en commun des idées, des pratiques, des pistes de réflexion, dans une démarche presque expérimentale ;
  • Concrétiser : en faisant construire concrètement par les élèves, sur le terrain, le premier module d’une structure pérenne de classe extérieure avec l’aide d’un partenaire local, Le Cabanon vertical.
Les éléments déclencheurs de ce projet…

Disons-le tout de go : nous voulons faire cours. Quel-le professeur-e ne s’est pas vu demander : « est-ce qu’on peut faire cours dehors ? » Mais attention : pas n’importe comment, pas pour faire n’importe quoi. Il s’agit bien de faire classe, faire cours dehors et non pas simplement être dehors.

Reprenons l’historique du projet : au départ, nous sommes trois enseignantes de français, de SVT et de mathématiques qui travaillons presque systématiquement en projets interdisciplinaires autour de questions d’éducation au développement durable, d’éco-citoyenneté, de relation des enfants à la nature, à l’extérieur. Dans ce cadre, nous sortons habituellement beaucoup des salles avec les élèves. Nous faisons donc classe dehors, déjà. Cependant, la sortie, même si travaillée en amont et en aval, même si intégrée dans un projet au long cours, même si reliée à des apprentissages et des compétences, est souvent comprise comme une simple parenthèse pour l’élève. Une aération.
Or, nous souhaitons travailler la pédagogie par la nature et cette relation au dehors encore plus en profondeur (« Connectedness to Nature » ) [1], afin de répondre au « déficit nature » [2] chez les jeunes (« Nature-Deficit Disorder » ), d’éveiller les cinq sens, d’augmenter leur capacité de concentration, de coopération et donc d’améliorer leurs résultats et leur santé physique et psychologique.

Se pose alors la question de notre troisième acteur : la classe.
Qu’est-ce qu’une classe ? Qu’est-ce qui l’instaure ? la constitue ? Des murs ? Du mobilier ? Des élèves ? Des rapports interpersonnels, des relations, des énergies ? Comment crée-t-on une classe ? Comment prend-elle sens, cohésion et cohérence ? Comment fonctionne-t-elle ?

Et de là, l’idée de classe extérieure. Si nous avons été inspirés par les Forest schools finlandaises [3], les Waldkindergarten allemands [4], les skovbørnehave danoises [5], les udeskole scandinaves [6], force fut de constater qu’il n’est pas toujours possible de préparer plusieurs heures de sortie en forêt en pleine nature, de mettre en place l’encadrement, de se tenir à l’emploi du temps où chaque cours ne dure que cinquante-cinq minutes ; c’est pourquoi, nous avons imaginé, conçu, projeté, avec les élèves et l’accord de la direction de l’établissement, une classe dehors, qui serait aussi un peu dedans, dans l’enceinte du collège, rapidement accessible.
Ainsi, nous allons créer une nouvelle « salle de classe » sans autre mur que l’horizon, qui soit mutualisée et ouverte à tous les collègues, toutes les classes et tous les types d’enseignement (apparaissant dans Pronote, réservable, au même titre que la salle informatique par exemple).

Les questionnements et la pédagogie

C’est un véritable défi pédagogique pour l’enseignant qui, pour l’instant, nous mène plus à des questionnements qu’à des réponses :

  1. Comment trouver sa place d’enseignant dehors ?
  2. Quel déroulé de la séance ? d’abord rassemblement avec explication des activités, consignes, documents, puis chaque élève choisit son mode de réalisation et vient voir le professeur comme « ressources » si nécessaire ? ou bien ateliers en petits groupes, tournants, guidés et différenciés – certains en autonomie, d’autres avec le professeur ? quels rendus ou traces écrites attendre ?
  3. Une question de limite géographique : sans mur, où s’arrête la classe dehors ? à quel moment l’élève est considéré comme hors du cours ?
  4. Besoin d’un cadre, fluide et renégociable à différents moments, co-construit avec les élèves, mais nécessairement posé avec des limites, des règles. Doivent-elles être les mêmes que pour les cours en salle ? différentes ?
  5. Comment être confortable (chaud, froid, debout, assis, dur, mou) ?
  6. Quelle plus-value à être dehors ? Pourquoi faire cette activité dehors au lieu de dedans ? Dois-je tout le temps sortir avec ma classe ou bien ponctuellement quand le point de cours m’y invite ?

Nous avançons donc à tâtons avec l’ambition de construire une structure-classe, un espace-classe en extérieur ; objet intrigant et aux usages multiples, où l’on se sente bien, en relation avec la nature, et qui soit pratique pour « faire classe ». Nous avons aussi toujours le souci d’intégrer les élèves dans toutes les étapes du projet, de travailler ce projet avec plusieurs classes de divers niveaux pour essayer d’observer une éventuelle évolution dans le temps, même s’il est ciblé sur la 3e Prépa Métiers.

Le Partenariat

La réalisation concrète du projet nécessite un accompagnement par des professionnels du mobilier urbain : Le Cabanon vertical est un collectif d’architectes, de designers, de menuisiers, d’artistes et de graphistes, spécialisé dans l’accompagnement et la réalisation de projets d’urbanisme participatifs, en lien avec les territoires locaux et les acteurs de terrains, pensant les postures, les corps et les lieux comme un espace-tiers et une façon de faire communauté autour d’un espace, d’un objet à la fois fonctionnel et artistique, d’une structure qui interroge et invite à se l’approprier, souvent pensée comme une « sculpture-lieu » en « design ouvert ».

Lorsque nous avons évoqué la question de « qu’est-ce qu’être en classe ? Comment se tenir en classe », passées les premières incompréhensions, les élèves, habitants du quartier de Frais-Vallon, ont eux-mêmes évoqué la structure « Pentagone » réalisée par le Cabanon vertical au cœur des immeubles d’habitation de Frais-Vallon, dans l’espace des jardins partagés.
Ce lien entre l’extérieur du collège (le quartier, les familles) et l’intérieur, en lien aussi avec le dedans/dehors de la salle de classe (réflexion sur les espaces, les acteurs et leurs liens), nous a paru intéressant à cultiver et c’est donc naturellement que ce partenaire s’est imposé pour la phase de réalisation de notre classe en extérieur.

La mise en œuvre

Le projet comprend deux phases de réalisation :

Année 1 (réalisée) : année scolaire 2021-22
 réalisée avec les élèves de 3e Prépa Métiers et Le Cabanon vertical
aide à la conception, projection, maquettes, choix définitif de l’emplacement, choix d’une configuration/structure simple, réalisation concrète d’un petit dispositif permettant d’expérimenter immédiatement la classe en extérieur

Année 2 (à réaliser) : année scolaire 2022-23
 augmentation du dispositif : poursuite du projet sur l’ensemble de l’année scolaire et construction de la structure dans sa globalité, interventions et co-réalisation avec les élèves dès septembre 2022
Notamment autour de la question des assises, de l’ombrage, des supports d’écriture et de projection, d’accès au numérique.
Notre chef d’établissement, M. Coutouly, a volontiers validé le principe, soutenu l’idée, financé une partie de la première réalisation.

La mise en place, les actions…

Pour la première phase, le projet s’est déroulé de septembre à mai, en quatre parties :

  1. Préalable : Interrogations, lecture de textes scientifiques vulgarisés, hypothèses, réflexion collective
  2. Mise en route du projet : en quatre groupes, les élèves ont dû réaliser des « missions » selon des fiches-missions sur le modèle des tableaux Kanban
  3. Ateliers de conception animés par les professeurs : maquettes, dessins, 3D, logiciels…
  4. Séances avec Le Cabanon vertical
     Ateliers de pratiques tests de terrain au Pentagone : lecture théâtralisée d’un texte littéraire, variations des postures
    Le choix de l’emplacement, avec accord du chef d’établissement, sur une butte en hauteur répond à des critères précis, à la fois techniques, esthétiques et symboliques (ensoleillement, distance par rapport aux bâtiments, dénivelé, immersion dans une nature semi-entretenue, hauteur et horizon, portée du regard, connectivité entre les espaces : collège, immeubles d’habitation, rue calme, colline boisée…)
     Ateliers parallèles de construction et de projection animés par Le Cabanon vertical : carte sensible d’un territoire ultra-localisé ; construction bois de la première structure sur site (deux modules)
Les problématiques rencontrées, les difficultés…

Nous relevons à ce stade trois difficultés qui seront peut-être réglées à l’avenir ou remplacées par d’autres :
 C’est un projet qui demande un accompagnement technique de qualité : du mobilier urbain extérieur pérenne donc de qualité, des heures de conception en architecture et design. Pour cela, il a été nécessaire de nous entourer d’un partenaire compétent, le Cabanon vertical. Nous ne voulons pas d’une construction qui, soumise aux intempéries, aux usages et au temps, se dégrade en quelques années. La salle doit être aussi solide que le bâti scolaire actuellement existant. Or de telles exigences ont un prix.
 Ce projet demande de dégager certaines plages horaires (heures de cours, demi-journée) pour la construction et peut empiéter sur d’autres enseignements. C’est pourquoi, idéalement, nous aimerions convier le plus de disciplines à travailler sur le projet, en lien avec les programmes, les compétences, les connaissances.
 Il nous paraît important de communiquer et expliciter le projet à toute la communauté éducative au-delà du groupe de collègues convaincus en insistant sur la question pédagogique (apprentissages, connaissances et compétences) et non récréative du projet : ce n’est pas un atelier pour occuper les élèves exclus ou en pause, ce n’est pas un endroit de « chill-out » pour passer le temps – pas encore – c’est bien une (non-)salle de cours. On y travaille, on y apprend.

Les témoignages des élèves

Un projet motivant, liant et stimulant pour les professeurs comme pour les élèves qui les a épanouis. Malheureusement, en 3e, la fin de l’année, les révisions du Brevet, n’ont pas permis de prendre encore la pleine mesure du lieu et de son expérimentation.
Ils ont aimé faire : construire, fabriquer, voir le passage de rien à quelque chose de concret. Ils n’ont pas toujours compris ce qu’ils apprenaient en faisant cela et il a fallu revenir régulièrement et de façon très explicite sur pourquoi on le fait, qu’est-ce que cela travaille globalement, mais aussi de façon disciplinaire.
Les retours des élèves qui ont fait cette réalisation sont à ce jour principalement dans l’idée de transmission : laisser sa marque, une trace de son passage pour les « petits ».

La place du numérique

Dans le but de renforcer les compétences de demain des élèves et de se servir d’outils pertinents pour l’enseignement disciplinaire ou transversal, un des défis va désormais être d’exporter les outils numériques en extérieur.
Mais c’est là aussi qu’ils prennent tout leur sens et qu’ils viendront compléter une approche non médiée au réel : en observation du vivant, par exemple, sur un espace de friche qui entourera la structure-classe, les élèves pourront utiliser les méthodes de rendus d’observation traditionnelles (dessin, schéma, croquis, relevé d’informations selon une grille), en même temps que l’appareil photo qui, déjà, demande une réflexion sur le cadre, le regard, ce qu’on veut observer et comment, ou qu’une application du type PlantNet, iNaturalist, BirdLab, SOCit (pour l’analyse et la composition des sols)…

Le projet de classe extérieure participe d’ailleurs déjà de cet apprentissage du « bricoleur-inventeur », du renforcement de la créativité et de la débrouillardise, d’une posture orientée vers la recherche de solutions : recherches sur Internet, tri des informations, bricolage, élaboration de tableaux d’inspiration sur logiciel de dessin ou diaporama, sketchnotes, maquettes en ligne sur logiciel d’aménagement intérieur gratuit et de conception 3D (Sketchup)…
En sus du projet, de façon disciplinaire, le numérique vient se lier de façon pertinente aux outils plus traditionnels : par exemple en SVT ou en mathématiques, des applications sur smartphone ; en français, l’utilisation de document d’écriture collaborative pour une production longue à plusieurs mains, de textes lus en ligne pour éviter la surutilisation de photocopies, de logiciel de montage de son pour les enregistrements des audios de textes lus, récités, mis en voix, l’incrustation de textes sur des images, la participation au projet Twitter #ProjetPhotoPoesie, la réalisation de sondage en ligne sur Pronote…

Les ressources matérielles indispensables dehors semblent être :

  • Quelques tablettes connectées à internet, avec clavier amovible et dotées de la technologie Bluetooth
  • des clefs internet mobiles (clef 4g)
  • un scanner à main doté de la technologie Bluetooth
  • un mini projecteur portable autonome avec ports HDMI et USB (éventuellement avec connexion Bluetooth pour y relier des enceintes)

A cela, il faudrait certainement ajouter :

  • un écran vert amovible et modulable qui fonctionnerait tantôt comme voile d’ombrage, tantôt comme support d’écriture, de projection ou d’accrochage (exposition), tantôt comme fond vert pour incrustation d’images en direct (l’image pourrait immédiatement être travaillée grâce aux tablettes).
  • une ou deux batteries portables pour recharger les appareils en cas de besoin

Extérioriser le numérique renforce donc la modularité et la malléabilité qui accompagnent la plupart des choix liés à ce projet.

Les perspectives du projet
  • Agrandir la structure, la faire « à notre image », grâce au partenaire, Le Cabanon vertical.
  • Intégrer le numérique, même dehors
  • Rendre l’espace « praticable » pour faire classe (projeter le cours, prendre des notes…)
  • Laisser le libre-accès. A terme, cet espace deviendra peut-être aussi un lieu-tiers dans le collège qui permette les rencontres, les échanges ou la détente des élèves, qui pourraient l’investir même en-dehors du temps de classe. Ce lieu dehors est aussi une pensée du commun et du collectif et a pour ambition d’être petit à petit utilisé, apprivoisé par tous, dans une logique participative et inclusive.
  • Créer d’autres espaces similaires dans le collège, en extérieur dans la cour ou bien en intérieur dans les espaces de circulation encore non investis (couloir, coursive, hall d’entrée).
  • Créer un effet boule de neige positif, susciter la curiosité, l’intérêt, l’envie voire… l’adhésion ? Les professeurs du collectif n’interviennent pas tous sur des classes ou des niveaux en commun car notre objectif est d’abord de tester à petite échelle mais sur un nombre important de classes, dans le but ensuite d’étendre la démarche et d’inciter d’autres collègues, s’ils le souhaitent, à venir pratiquer à leur tour. Ainsi notre vision ne se veut pas limitée à une ou deux classes à projet, même si, pour des questions pratiques, cela est actuellement le cas mais bien d’avoir à terme une ouverture la plus transversale et englobante possible à l’échelle du collège.

Bibliographie récente non exhaustive

 Louise Chawla, Kelly Keena, Illène Pevec, Emily Stanley, “Green schoolyards as havens from stress and resources for resilience in childhood and adolescence,” in Health & Place, Volume 28, 2014, Pages 1-13, https://doi.org/10.1016/j.healthplace.2014.03.001.
 Nicole C. Miller, Saravana Kumar, Karma L. Pearce, Katherine L. Baldock. (2021) The outcomes of nature-based learning for primary school aged children : a systematic review of quantitative research. Environmental Education Research 27:8, pages 1115-1140.
 Matluba Khan, Simon Bell, Sarah McGeown, Eva Silveirinha de Oliveira. (2020) Designing an outdoor learning environment for and with a primary school community : a case study in Bangladesh. Landscape Research 45:1, pages 95-110.
 Williams-Siegfredsen Jane, Understanding the Danish Forest School Approach, Early Years Education in Practice , Routledge, 2017, 200 p.
 Peter Bentsen, Frank S. Jensen, The nature of udeskole : Outdoor learning theory and practice in Danish schools, Journal of Adventure Education & Outdoor Learning 12(3) : 199-219, Sept. 2012, DOI:10.1080/14729679.2012.699806
 Jordet, A.N. (2008). Outdoor schooling in Norway – research and experiences. Conference proceedings, Healthier, Wiser and Happier Children. Outdoor Education – learning with mind, heart and body. Conference at Branbjerg University College, Jelling, 24th-25th January, 2008.
 Mygind, E. (2007). A comparison between children’s physical activity levels at school and learning in an outdoor environment. Journal of Adventure Education and Outdoor Learning, 7(2), 161-176. Clemes, S.A., Bingham, D.D., Pearson, N. et al. Stand Out in Class : restructuring the classroom environment to reduce sitting time – findings from a pilot cluster randomised controlled trial. Int J Behav Nutr Phys Act 17, 55 (2020). https://doi.org/10.1186/s12966-020-00958-z
 Rosa CD and Collado S (2019), Experiences in Nature and Environmental Attitudes and Behaviors : Setting the Ground for Future Research., Front. Psychol. 10:763. doi : 10.3389/fpsyg.2019.00763
 Collado, S., and Corraliza, J. A. (2015). Children’s restorative experiences and self-reported environmental behaviors. Environ. Behav. 47, 38–56. doi : 10.1177/0013916513492417
 Wolsko, C., and Lindberg, K. (2013). Experiencing connection with nature : the matrix of psychological well-being, mindfulness, and outdoor recreation. Ecopsychology 5, 80–91. doi : 10.1089/eco.2013.0008
 Mayer, F. S., and Frantz, C. M. (2004). The connectedness to nature scale : a measure of individuals’ feeling in community with nature. J. Environ. Psychol. 24, 503–515. doi : 10.1016/j.jenvp.2004.10.001
 Kuo M, Barnes M and Jordan C (2019) Do Experiences With Nature Promote Learning ? Converging Evidence of a Cause-and-Effect Relationship., Front. Psychol., 10:305.doi : 10.3389/fpsyg.2019.00305
 Joye, Y., and Bolderdijk, J. W. (2014). An exploratory study into the effects of extraordinary nature on emotions, mood, and prosociality. Front. Psychol. 5:1577. doi : 10.3389/fpsyg.2014.01577
 Hahn, E. R., and Garrett, M. K. (2017). Preschoolers’ moral judgments of environmental harm and the influence of perspective taking. J. Environ. Psychol. 53, 11–19. doi : 10.1016/j.jenvp.2017.05.004
 Otto, S., and Pensini, P. (2017). Nature-based environmental education of children : environmental knowledge and connectedness to nature, together, are related to ecological behaviour. Glob. Environ. Change 47, 88–94. doi : 10.1016/j.gloenvcha.2017.09.009
 Pensini, P., Horn, E., and Caltabiano, N. J. (2016). An exploration of the relationships between adults’ childhood and current nature exposure and their mental well-being. Child. Youth Environ. 26, 125–147. doi : 10.7721/chilyoutenvi.26.1.0125
 Lawrence, E. K. (2012). Visitation to natural areas on campus and its relation to place identity and environmentally responsible behaviors. J. Environ. Educ. 43, 93–106. doi : 10.1080/00958964.2011.604654
 Clements, R. (2004). An investigation of the status of outdoor play. Contemp. Issues Early Child. 5, 68–80. doi : 10.2304/ciec.2004.5.1.10
 Faber Taylor, A., Kuo, F., and Sullivan, W. (2002). Views of nature and self-discipline : evidence from inner city children. J. Environ. Psychol. 22, 49–63. doi : 10.1006/jevp.2001.0241
 Wolsko, C., and Lindberg, K. (2013). Experiencing connection with nature : the matrix of psychological well-being, mindfulness, and outdoor recreation. Ecopsychology 5, 80–91. doi : 10.1089/eco.2013.0008
 Article “grand public” : https://www.lepoint.fr/education/innovations-a-l-ecole-transformer-les-salles-de-classe-25-08-2020-2388854_3584.php
 https://theconversation.com/letting-kids-stand-more-in-the-classroom-could-help-them-learn-53606
 Nicole Brekke-Sisk, Mayo Clinic, Mayo Alumni Summer 2006 Volume 42 Number 3, p. 3-5, DOI : https://mcforms.mayo.edu/mc4400-mc4499/mc4409-0906.pdf

}

Notes

[1F.S. Mayer, C.M. Frantz, “The connectedness to nature scale : A measure of individuals’feeling in community with nature”, in Journal of Environmental Psychology 24 (2004), 503–515. DOI : 10.1016/j.jenvp.2004.10.001 ; Mayer and al., “A Mediational Analysis of Nature’s Benefits”, in Environment and Behavior Volume 41 Number 5, September 2009, 607-643.

[2C. Charles, R. Louv, “Children & Nature Network Children’s Nature Deficit : What We Know – and Don’t Know”, in , Children Nature Network, September 2009, 2-32 ; G. Barbiero, Affective Ecology for Sustainability, in Visions for Sustainability 1 : 20-30, 2014, DOI:10.7401/visions.01.03

[3Caroline Lumet “L’école en pleine nature”, L’Express¸ art. en ligne publié le 12/07/2021 à 09h30 ; Cécile Laruelle, « Tous dehors ! », art. en ligne publié le 03/11/2020, https://c-paje.be/actus/consult/138/tous-dehors

[4A. Kane, J. Kane, trad. É. Pelletier Grandbois, « Les Waldkindergarten en Allemagne », art. en ligne publié le 29/05/2013, https://profsverts.com/les-waldkindergarten-en-allemagne/

[5« Leur école maternelle, c’est la forêt », Brut Vidéo, https://dai.ly/x883he8

[6« Apprendre dehors », Cahiers pédagogiques, n°570, dir. A. Zwang et J.-M. Zakhartchouk ; « Et si nous faisions la classe dehors ? », Le Monde, tribune en ligne publiée le 27/04/2020 à 23h12 ; Robin Verner, « Des cours à l’extérieur pour limiter la diffusion du Covid : les exemples scandinaves et américains », BFMTV, art. en ligne publié le 02/03/2021 à 20h47