Interview d’Elodie Lentillon, étudiante en DNMADe mention espace à l’ESAA La Martinière Diderot (extrait)

« Le projet ATRIUM a été très épanouissant du début à la présentation finale devant tous. J’ai vu une opportunité et une chance à travers ce chantier. Il est différent car il est « réel » : nous avons pu travailler avec des professionnels du domaine du design et aboutir concrètement à un résultat enthousiasmant. En effet il est rare qu’un projet puisse vraiment aboutir et que des prototypes puissent être créés par des étudiants. »

Interview de Gaétan Mazaloubeaud, designer (extrait)

« Est-ce que la participation des usagers au projet est aussi – voire plus – plus importante que la finalité du projet ? En tant que designer, il est évident que la participation apporte plein de choses d’un point de vue pédagogique. Mais le designer est un créateur, un faiseur d’espaces : donc le livrable doit rester très qualitatif, professionnel, plaisant pour tous, et à la hauteur de ce qu’un autre designer aurait rendu (voire même meilleur, puisque prenant en compte les usages réels). L’argument de pédagogie ou de transmission ne doit pas à mon sens être un alibi pour mettre en œuvre des projets de moindre qualité. C’est d’ailleurs le double-tranchant du participatif : s’il déçoit dans sa méthode et/ou son résultat, il aura un impact très négatif sur la mobilisation future des participants déçus. Il faut absolument éviter cet aspect déceptif et être très attentif à ce que chaque projet participatif débouche sur une réalisation concrète à la hauteur de l’engagement des participants. Enfin, ce projet me pose une nouvelle fois la question de la maîtrise d’œuvre, qui est selon moi le maillon faible des démarches participatives. Quelle hiérarchisation des propositions, quels arbitrages rendre (par qui et comment), comment continuer à impliquer les parties-prenantes dans le développement du projet ? Qui prend le relai sur la maîtrise d’œuvre du projet ? Comment donner une garantie aux participants qu’ils n’auront pas travaillé pour rien ? Encore une fois, est essentiel que le projet aboutisse à une réalisation à la hauteur de l’engagement des participants. »

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