« Imagine ton collège »

Une démarche design à incarner dans l’académie de versailles

Dans le cadre de l’appel à projet « Imagine ton collège » porté par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine en partenariat avec la DSDEN 92 et la DANE de Versailles, une journée de co-construction a rassemblé tous les acteurs concernés au sein du Laboratoire de l’innovation du ministère le 11 décembre 2018.
Membres de la DSDEN, équipe projet du conseil général des Hauts-de-Seine, service Bâtiment du département, acteurs Canopé, chargés de mission DANE, élèves, professeurs et PERDIR, ont ainsi travaillé à identifier des besoins et à prototyper les premières pistes.
Cette journée construite par la DANE, a constitué l’étape de lancement de l’appel à projet dont l’objectif est d’identifier les enjeux concernant la construction de nouveaux collèges qui tiendrait compte des nouvelles compétences attendues en lien avec les usages suggérés par le numérique.

Une journée placée sous l’angle de la créativité et du design

L’objectif majeur de cette journée, est d’introduire à travers une posture d’ouverture et un travail de co-construction une démarche inspirée par le design thinking. Cette expérience collective invite ainsi chaque équipe projet engagée à la poursuivre dans son établissement.
Les valeurs et l’esprit porté au @Lab110bis correspondent à cette impulsion en tant qu’écosystème apprenant.
Le format « Lab » favorise les échanges horizontaux, participe à mutualiser les expériences et partager les expertises afin de construire un commun d’actions, de savoir et de représentation.
L’enjeu est de mobiliser les acteurs afin de leur permettre d’exprimer leur intention, de se challenger avec d’autres équipes et ainsi de s’enrichir mutuellement.

Un dispositif innovant pour mettre à l’œuvre l’intelligence collective

Le laboratoire du ministère lancé en juin 2018, permet de sortir des acteurs de leur cadre habituel pour leur faire vivre une expérience nouvelle. Mais à lui seul, un lieu ne suffit pas, ou plus exactement n’importe quel lieu pourrait répondre à un tel projet. Car le plus important réside dans les objectifs fixés qui définissent les vrais enjeux et qui supposent de réunir les conditions d’une démarche participative.
Il est nécessaire avant tout de l’incarner par un état d’esprit, une posture de collaboration et une démarche.

Afin de réunir les conditions et d’engager des acteurs avec des profils variés qui ne se connaissent pas à co-construire, le temps d’introduction constitue un moment privilégié pour poser le cadre de notre travail et surtout présenter l’organisation des ateliers et rappeler certaines règles inhérentes à la réussite de la journée :

  • Poser les conditions facilitant la participation de chacun en précisant une écoute bienveillante qui exclut tout jugement ;
  • Encourager les idées sans se censurer et rebondir sur les propositions d’un autre ;
  • Comprendre que la coopération se fonde avant tout par une écoute active et détachée de soi pour mettre à disposition du groupe son expertise dans un but commun ;
  • Étayer les propositions par une posture réflexive, créative et critique qui mêle les compétences de chacun ;
  • Penser une organisation, responsabiliser les participants en précisant des rôles afin d’optimiser le travail du groupe.

La communication et le savoir-être sont au cœur d’un tel dispositif, formatif et instructif. La démarche enrichit ainsi l’individu par l’action et le vécu d’une posture de production.
Parallèlement à l’atelier proposé, il est important d’éclairer les participants sur le besoin de documenter leur production et d’en conserver des traces régulières afin de les ré-exploiter et de mutualiser les réflexions qui peuvent ainsi être partagées.
Ainsi, toutes les synthèses sont captées afin de servir de support au travail à poursuivre dans chaque collège.

Un programme rythmé et dense

 Phase 1 :
Se présenter en équipe et exprimer une vision commune et une valeur partagée. Ce temps a permis de décentrer les postures et de créer une cohésion d’équipe autour d’enjeux plus larges et englobants.

 Phase 2 :
À partir de 6 images représentant différents lieux d’un collège, les équipes projets se mélangent pour imaginer ensemble cet espace commun idéal qui répondrait à leurs besoins. Il s’agit de recueillir l’expression d’une intention et/ou une problématique afin de modéliser le lieu choisi.

 Phase 3 :
Restitution de chaque production de manière collective. Échange et enrichissement des idées.

 Phase 4 :
Découvrir le métier d’ergonome : L’ensemble des participants profite de l’expertise de Maxime Garraud, chercheur en ergonomie, qui les sensibilise aux méthodologies de collecte de données pour vérifier des hypothèses.

 Phase 5 :
Par équipe projet, une phase de coaching inter-projet va permettre à chaque groupe de challenger le projet de l’autre afin de l’améliorer. Il s’agit de questionner et d’apporter un regard constructif à la proposition qui est faite.

 Phase 6 :
Par équipe projet, l’objectif est de formaliser une première communication de son projet en terme d’objectif, de mise en œuvre et de planification. Les pitchs sont d’une durée déterminée pour restituer l’essentiel de la stratégie pensée.

 Phase 7 :
La réalité virtuelle au service de l’aménagement des espaces : Les lycéens du Lycée Prony d’Asnières sont intervenus pour présenter leur travaux autour de la réalité virtuelle et rendre compte des avantages liés à ce format dans la perception de futurs espaces à concevoir.

 Phase 8 :
Bilan de la journée : exprimer ce qu’ils conservent de la journée et ce qu’ils souhaitent réinvestir dans leur projet. Proposer un retour méta sur les conditions de travail de la journée et les effets sur les postures, l’engagement et l’ouverture vers plus de créativité.

Lien : Retrouvez l’article sur le site de la DANE de Versailles